Le projet « Silva avium », trouve son origine dans un voyage que j’ai réalisée en Indonésie en 2012. A l’époque, j’ai été saisie par la beauté des couleurs et des chants des oiseaux que l’on pouvait voir sur les marchés indonésiens. Fin 2020, la découverte d’un article traitant du braconnage de ces oiseaux dans les forêts indonésiennes, pour leurs reventes sur ces marchés, m’a interpellé. Dans ce pays émergent à la population croissante, l'obsession d'avoir chez soi des oiseaux et la participation à des concours de gazouillement nourrissent une demande sans précédent, en partie alimentée par les trafics. Au-delà du trafic, certains de ces oiseaux sont également menacés par la destruction de leur habitat naturel. Si la forêt indonésienne est la deuxième plus grande forêt mondiale, sur certaines de ses iles, la plantation de culture détruit progressivement la forêt. Entre 65 et 80% des forêts de Sumatra ont déjà été détruites par l’agriculture, principalement à cause de la plantation de palmerais. Si les plantations de palmes sont bien connues pour leur huile, elles sont utilisées également de manières plus discrètes mais tout aussi controversées pour leur cire. Dans le projet « Silva avium » , je développe une réflexion autour de ces deux menaces qui pèsent sur 13 espèces d’oiseaux indonésiens.
Vue de l'exposition, Singularités plurielles, à la chapelle de la visitation, commissariat de Philippe Piguet, photographie Annik Wetter, 2022
Vue de l'exposition Silva Avium, collège Ferdinand Buisson, Grandvilliers, 2022
Vue de l'exposition Silva Avium, collège Ferdinand Buisson, Grandvilliers, 2022